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Donald Trump se dit en mesure de payer d’ici à dix jours sa caution réduite à 175 millions de dollars

Ceux qui espéraient la mise en faillite de Donald Trump ou la saisie de ses biens immobiliers devront attendre. Une cour d’appel de New York a donné à Donald Trump un répit substantiel, lundi 25 mars. Au lieu de devoir verser immédiatement 454 millions de dollars (419 millions d’euros) de caution, après sa condamnation, en février, pour avoir surévalué les biens de son empire et obtenu ainsi des prêts d’un montant supérieur et à des conditions avantageuses, l’ancien président, magnat de l’immobilier, obtient un délai de dix jours et n’aura à verser que 175 millions de dollars.
Donald Trump a immédiatement salué cette décision : « Nous respecterons la décision d’appel et déposerons soit une caution, soit des titres équivalents ou des espèces. Cela montre également à quel point la décision initiale [du juge] Engoron était ridicule et scandaleuse : 450 millions de dollars. Je n’ai rien fait de mal, et New York ne devrait plus jamais être mise dans une situation pareille. Les entreprises fuient, la criminalité violente s’envole », accuse-t-il. Dans un mail envoyé à ses partisans, le candidat républicain à la présidentielle 2024 jubile : « La Trump Tower reste à moi. » Un pied de nez à la procureure Letitia James, qui avait indiqué son intention de saisir la tour située sur Wall Street si Donald Trump ne s’acquittait pas de sa caution. « Oui, je regarde chaque jour le 40, Wall Street », avait-elle affirmé.
Ce procès, s’il menace gravement Donald Trump, lui a aussi permis de se victimiser. D’abord, parce que la procureure Letitia James, une démocrate, s’est fait élire explicitement sur un programme anti-Trump en 2018. « Je n’ai qu’un mot à dire : Donald Trump. Nous allons le poursuivre en justice, nous allons vraiment l’emmerder. Il va connaître mon nom personnellement », expliquait-elle alors dans une vidéo. « Personne n’est au-dessus de la loi, y compris ce président illégitime », avait déclaré en meeting Mme James, qui appelait à « suivre l’argent », estimant que M. Trump faisait du « blanchiment » : « Les jours de Donald Trump sont comptés. »
D’autre part, ce procès, mené par un juge unique, le démocrate Arthur Engoron, sans jury, était un peu joué d’avance : Arthur Engoron avait décidé avant son ouverture que Donald Trump était coupable d’avoir surévalué ses actifs. Les débats ont montré que l’ex-président avait fait des estimations mensongères de ses biens : ainsi son triplex à New York a été déclaré sur la base d’une surface presque trois fois supérieure à la réalité (soit 2 700 mètres carrés contre 1 000 mètres carrés), ce qui aurait permis de l’évaluer à 327 millions de dollars.
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